Il faut avoir le courage de vivre

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Mon passage en Belgique à Mons et ma rencontre avec Victor Khagan (réelle et plus virtuelle) ** ont permis que je puisse rencontrer Gérald Brassine début juin en thérapie brève. J’ai placé tous mes espoirs de guérison de bien des maux dans cette thérapie malgré quelques appréhensions liées à l’objet de ma venue.

Mon parcours passé :

Aînée d’une fratrie de cinq enfants (un garçon – quatre filles) j’ai été abusée par un père incestueux, violent et alcoolique. J’étais responsable de mon frère et mes sœurs sur lesquels je veillais. J’avais peur pour ma mère. Mais bien incapable de protéger tout le monde même notre chien.

L’amnésie me permet de fonder un foyer qui devient ma raison de vivre, mon refuge.

J’exerce une activité professionnelle et ce sont les confidences d’une collègue qui me rapporte que je cumule les erreurs qui font que je tombe en dépression.

Tout mon passé me rattrape. Un Tsunami ébranle mon corps et mon esprit.

La longue thérapie ne vient pas à bout de tous mes fantômes, mes peurs, mes angoisses, mon mal-être, cette sous-estime de moi-même, mes migraines récurrentes, un colon irritable, ma fixation sur la saleté aussi bien intérieure qu’extérieure, mes phobies, toujours donner mais incapable de recevoir, frigide… Une tentative de suicide début 2012 où l’on me mettra une semaine en coma artificiel, puis une semaine en service de réanimation. En m’ôtant la vie j’offrais à mon mari la possibilité de refaire sa vie avec une autre femme que moi, pensant à tort que mes enfants n’avaient plus besoin de moi. La souffrance était à son apogée. Je regrette ce geste de folie qui aurait détruit mes enfants et mon mari en les plongeant dans la culpabilité … Cette culpabilité qui me ronge depuis que je suis enfant.

« IL FAUT AVOIR LE COURAGE DE VIVRE » (Merci V.K. de m’avoir offert cette phrase)

 

Mes séances avec Gérald Brassine :

Même si l’accueil de Gérald Brassine m’a mise de suite en confiance (parce que j’ai toujours refusé un thérapeute masculin) ma première séance d’hypnose a été indolore à mon grand étonnement. J’ai même pu évacuer des images traumatisantes en étant cette fois celle qui décidait et non l’inverse. Je pouvais agir à ma guise dans un environnement où j’étais bien et heureuse.

Les séances qui ont suivi m’ont permis d’aller aux origines de mes migraines (le décès de ma petite sœur) et de soulager également mes maux d’intestins (notre deuxième cerveau). Cette hypnose éveillée qui mêle des situations de bien-être du choix du patient et des traumatismes liés au passé offre un gigantesque cadeau à notre inconscient : évacuer d’un revers de main ou balayer d’un seul coup avec nos propres défenses ressuscitées tous les traumatismes sans aucune souffrance jusqu’à en rire même parfois tant les situations sont drôles.

On ressort grandi(e) de chacune des séances, nos épaules se soulagent de fardeaux qui fondent comme neige au soleil. Une chaleur douce et bienfaisante.

 

La cicatrisation :

Je n’ai pas compris de suite la signification de ce mot que Gérald Brassine a énoncé à mon mari qui m’attendait dans la salle d’attente.

Aujourd’hui, même s’il est encore un peu tôt, je suis en mesure de dire que tout ce travail réalisé lors de mes consultations va avoir un impact sur ma santé physique et psychique tout au long des semaines, des mois à venir.

– Je n’ai pas eu de nouvelle crise de migraine.
– Mes intestins ne sont plus sujets à ces ballonnements quotidiens.
– Mon hyper-émotivité tend à régresser.
– Mes nuits sont plus courtes mais je me suis remise à peindre de plus belle.
– J’ai pu répondre à mon fils avec fermeté sans que la culpabilité, la sensation d’être une mauvaise mère m’effleure l’esprit avec toujours cette émotion trop envahissante.
– A la suite d’une longue sieste, en voyant mon mari me rejoindre pour prendre un thé en commun et bavarder, j’ai eu un flash : une image de mon mariage à ses côtés alors que je n’ai gardé en mémoire aucun moments de cette journée. Une joie indescriptible m’a envahie.

J’ai bon espoir et j’ai un nouvel avenir qui s’ouvre à moi moins douloureux.

Je remercie mon mari et mes enfants que j’aime tant de ne jamais m’avoir abandonné à aucun moment, même dans les pires moments.

Je remercie Victor Khagan pour ses conseils précieux et son Amitié, Nancy qui a permis notre rencontre.

MERCI Monsieur Gérald Brassine pour m’avoir offert l’accès à votre Thérapie PTR et pour tous les jours qui vont suivre et vont me permettre de VIVRE LIBRE.

Grâce à vous tous.

Je souhaite à toutes les personnes traumatisées de pouvoir accéder à cette thérapie courte qui va à l’essentiel quand on sait les dégâts causés par ce poison savamment distillé par nos agresseurs qui vous tue à petit feu en empoisonnant toute votre vie.

Bon courage à toutes les personnes qui suivent les formations à la PTR et qui pourront à leur tour venir en aide à des naufragés en perdition afin de leur tendre leur bouée salvatrice qui sortira les victimes de l’inceste d’un long et sordide cauchemar.

 

Christine (née en 1957)

 

P.S. : Brigitte ma petite sœur c’est aussi pour TOI ♥ (née en 1964 – décédée en 1994)

** lors de ma participation artistique à une Exposition au CHU de Mons en mars 2014 et pour la dédicace de mon livre « Relève-toi » sous le pseudonyme « Christine, Agnès, Louise » aux Editions Mon Petit Editeur qui a reçu le prix spécial du Jury aux prix Handi-Livres fin 2013 avec « Fonds-Handicaps et Sociétés » à la bibliothèque François Mitterrand à Paris.

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