Utilisation de l’hypnose conversationnelle stratégique dans le traitement des maladies psychosomatiquesLa maladie psychosomatique est un phénomène hypnotique comme les autres

Cette conceptualisation novatrice est née au sein de l’IMHEB en 2002.

C’est la « petite différence qui fait toute la différence » dans le traitement des maladies psychosomatiques.

 

Les maladies physiques d’origines émotionnelles sont une protection

Les phénomènes hypnotiques (anesthésie, dissociation, amnésie, distorsions temporelles, etc.), de manière générale, servent à nous protéger.

Donc, selon la conception de l’IMHEB, les maladies physiques d’origines émotionnelles sont aussi une protection.

Si nous vivons, par exemple, dans un contexte pénible pendant longtemps ou subissons une agression brève mais très forte, notre cerveau va créer une souffrance physique plutôt qu’émotionnelle : par le biais de la maladie psychosomatique, il nous offre un dérivatif à une souffrance plus dure.

Le cerveau semble penser qu’il est moins pénible de souffrir physiquement qu’émotionnellement.

 

Lever l’amnésie et désensibiliser avec  précaution et douceur

De plus, souvent, l’amnésie va recouvrir le souvenir traumatique.

Un phénomène d’anesthésie émotionnelle peut aussi permettre d’endurer un contexte pénible prolongé (C’est ce que nous appelons : équivalents traumatiques).

La désensibilisation et la « levée d’amnésie » sans souffrance des psychos-traumas oubliés, qui sont très souvent à la base des maladies d’origines émotionnelles, sont possibles grâce à la compétence pointue de l’hypnose PTR et à son utilisation des protections hypnotiques (anesthésiants) juste avant et durant le travail thérapeutique. Patient et thérapeute sont toujours actifs et travaillent de concert pour contourner la douleur.

 

Utiliser les phénomènes hypnotiques en tant qu’anesthésiants !

Trop peu enseignée dans les centres de formation à l’hypnose, l’utilisation des phénomènes hypnotiques protecteurs est encore peu courante.

Depuis une quinzaine d’années, l’hypnose PTR utilisée avec les patients et enseignée au sein de l’Institut Milton Erickson de Belgique, accorde une grande place à l’utilisation consciente et volontaire conjointe, par le patient et son thérapeute, des « protections dissociatives ». Celles-ci sont les phénomènes hypnotiques développés spontanément lors des incidents traumatiques, ils deviennent symptomatiques par la suite. Lors du travail avec la PTR leurs réactivations offrent des protections très puissantes, des « anesthésiants », et donc un confort pour la transformation des traumas les plus pénibles. Cette manière de faire est une des spécificités de la PTR et un des « secrets » de son efficacité.

 

Qui fait le lien entre maladies physiques et traumas ?

Généralement, les patients ne pensent pas à parler de leurs maladies physiques à leur psychothérapeute.

Les thérapeutes en Psychothérapie du Trauma Réassociative sont attentifs à cette problématique, ils sont formés aux applications de l’hypnose à la psychosomatique parce que ces maladies découlent tant des traumas que de refoulements émotionnels.

 

« La psychosomatique est la voie « impériale » vers l’inconscient » ou « Comment faire d’une pierre deux coups ! »

Avec cette paraphrase de S. Freud, Gérald Brassine illustre le fait qu’au moyen de l’hypnose PTR, il est possible de remonter vers les origines de la douleur présente, et ce, très justement à partir des sensations physiques douloureuses ou gênantes ressenties.

Utiliser les maladies psychosomatiques considérées comme autant de phénomènes hypnotiques protecteurs contre les émotions s’avère habituellement d’une immense efficacité psychothérapeutique (émotionnelle, comportementale) et permet, de plus, de soigner les maladies d’origines émotionnelles les plus graves.

 

Exemples de maladies psychosomatiques traitées

Parmi les maladies psychosomatiques du système digestif fréquemment rencontrées, relativement « légères » et habituellement aisément soignables il y a :

  • les maladies des voies digestives  hautes : les ulcères, remontées acides, béances du cardia, hernies hiatales et leurs conséquences dans l’œsophage, sinus, maux de tête etc.
  • les maladies des voies digestives basses : les colons irritables, avec alternance ou non de diarrhées et constipation, avec ou sans douleurs, gonflement du ventre, etc.

Beaucoup de maladies de la peau réagissent favorablement au travail avec l’hypnose PTR.

Les patients atteints de douleurs chroniques du dos bénéficient aussi du travail en PTR fait conjointement et avec l’étroite collaboration du médecin et de l’ostéopathe.

Des maladies plus graves d’origines émotionnelles comme dans certains cas rencontrés en gynécologie (y compris l’infertilité), mais aussi des asthmes, fibromyalgies, et même certaines maladies au pronostic parfois létal peuvent être traitées avec succès par l’hypnothérapeute PTR en conjonction, bien sûr, de la médication et des traitements proposés par le médecin.

Certaines polyarthrites évolutives agissent aussi comme « la prise de terre » qui permet aux surcharges d’émotions du « cœur » de se transformer en douleur corporelle.

Cette « résolution » des émotions en sensations / maladies corporelles est aussi vraie pour toutes les maladies psychosomatiques, qu’elles soient « importantes, graves » ou non.

 

Collaborer avec le médecin traitant

Il va de soi qu’une bonne collaboration avec le médecin traitant sera de mise et que le psychothérapeute s’abstiendra de formuler des avis sur la médication prescrite par le professionnel de la santé. Celui-ci adaptera ses prescriptions avec l’évolution de la situation du patient.

 

Du bonheur d’être sensibilisé au traitement de la psychosomatique par la PTR

Si généralement, les psychothérapeutes n’ont pas été formés à soigner efficacement et rapidement les nombreuses maladies psychosomatiques rencontrées, les médecins ne le sont souvent pas plus.

Quand un médecin spécialiste, ou un généraliste, a l’occasion d’être sensibilisé aux possibilités qu’offre l’hypnose PTR en psychosomatique et qu’il a l’ouverture nécessaire pour collaborer avec un psychothérapeute formé à cette méthode, qui de son côté a appris les rudiments de médecine nécessaires à son travail, c’est le début d’un bonheur partagé : pour le patient, le thérapeute et le médecin !

 

 

EN RÉSUMÉ

 

Psychosomatique et PTR

La Psychothérapie du Trauma Réassociative a ceci de particulier qu’elle considère la psychosomatique et la traite comme un phénomène hypnotique. Et cela change tout.

On garde à l’esprit que toute maladie psychosomatique est une réponse de l’inconscient pour nous protéger d’une douleur émotionnelle trop grande et insupportable telle quelle. Cela apporte un nouvel éclairage au thérapeute qui a l’hypnose dans sa boîte à outils. La PTR, est une hypnose conversationnelle, qui révèle, dénoue, déjoue, adapte des solutions devenues souvent obsolètes.

 

La PTR est une thérapie brève du trauma

En PTR les maladies psychosomatiques sont envisagées comme un exutoire à la souffrance émotionnelle, une sorte de prise de terre, de trop plein inventé par l’entité psychosomatique que nous sommes. Solutions utiles en situation d’urgence, sorte de « premiers secours », les maladies psychosomatiques peuvent vite devenir un simple masque. Que l’on peut enlever.  Quelquefois tout de suite, car elles n’auront été que des solutions à but très ciblé dans le temps, sans plus aucune utilité mais oubliées au fond de nous. Un reliquat devenu inadéquat. Avec l’hypnose conversationnelle stratégique brève, le thérapeute se renseigne là-dessus en explorant en état d’hypnose les causes de cette maladie. Le plus souvent, l’inconscient ne permettra la levée de la maladie psychosomatique qu’après le traitement du mal émotionnel qui est à son origine. La PTR étant une thérapie brève du trauma, elle s’emploiera alors rapidement à nettoyer l’origine du mal. D’autres fois encore, la maladie psychosomatique a été doublée d’une amnésie totale (ou partielle) du mal qui l’a causé. Belle protection de l’humain par trop meurtri !  L’usage des « protections dissociatives » permet de retrouver les souvenirs douloureux  – oubliés précisément pour cette raison – et de les désensibiliser !

 

Nous avons tous un potentiel étonnant !

Nombre de patients ne trouvant pas de solutions à leurs maux physiques par la médecine traditionnelle en guérissent une fois qu’ils ont retrouvé leur(s) origine(s) et insensibilisé les émotions dissociées découlant d’un incident traumatique (ou d’équivalents traumatiques) sur lequel l’inconscient avait installé un oubli protecteur.

La PTR entre les mains conjointes du patient et du thérapeute permet de jouer, dans la cour des grands, en faisant quantité d’ajustements -de manière enfantine et créative- dans notre cour interne secrète, d’avoir accès à notre mécanique d’assimilation des heurts et rencontres diverses que la vie met sur notre chemin. Thérapeutes et patients s’entretiennent directement avec l’inconscient, ses contenus mais surtout aussi ses compétences et solutions qui n’attendaient que d’être stimulées, utilisées.

Et nous avons tous un potentiel étonnant. Entre autre sous la forme de véritables scénarios thérapeutiques inconscients, appelés processus autonomes auto-thérapeutiques qui peuvent se déployer au grand étonnement du patient. Une fois dans un état modifié de conscience ces scénarios peuvent se révéler et en quelques instants détricoter la souffrance et libérer la personnalité première qui attendait, parfois depuis de nombreuses années, sous des mécanismes adaptatifs.

La conceptualisation de la psychosomatique en tant que phénomène hypnotique telle qu’avancée par Gérald Brassine permet un travail de haut vol avec une facilité enfantine et ludique.

 

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