Deep Listening

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En tant que sinologue, et taoïste dans l’âme, je suis tombée sur l’hypnose conversationnelle et sur la formation en PTR grâce à un ouvrage de J-F. Billeter, qui a éveillé ma curiosité, et dans lequel il compare la prose de Zhuangzi avec les méthodes d’Erickson.

Quand nous faisons du qigong (pratique taoiste du souffle/corps/esprit), nous cultivons un état modifié de conscience. Quelle différence avec l’état hypnotique ? Existe-t-il un accès direct à nos ressources les plus intimes ? Qui d’autre que nous-même détient les réponses à nos propres questions ? Est-il possible de guérir lorsqu’on entre en contact avec ces profondeurs ? Reste-t-il une place pour la parole dès lors qu’on est dans l’introspection la plus profonde ? Telles étaient mes questions en arrivant dans la formation.

J’ai compris rapidement que mes attentes allaient être comblées : l’hypnose permet un accès direct à notre essentiel, qu’il émerge sous forme de sensations, d’images, de symboles ou de narratif, quelque chose émerge, et nous fait avancer dans nos questionnements.

Le praticien se doit d’exercer son art comme un maître de taiji : il convient de se mettre à l’écoute, de prendre la balle au bond, de se mettre au diapason de notre interlocuteur en recevant toutes ses propositions, tout en impulsant la direction qui va dans le sens de l’intention exprimée, dans le sens de la guérison.

Je suis sans cesse émerveillée par la capacité de tout un chacun à trouver en lui-même des réponses fondamentales à des questions apparemment insolubles.

La formation a transformé ma manière de travailler en tant que psychothérapeute, mais également ma façon d’être au monde.

Comme le dit J-F; Billeter : « L’homme se crée lui-même en se pensant, et la façon dont il se pense ne découle, en dernier lieu, d’aucune nécessité préétablie ».

Peu importe l’histoire dans laquelle nous sommes, il existe toujours une infinité de possibles…

 

Fabienne Lacroix 

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