J’ai suivi trois séances de PTR. La PTR Psychothérapie du Trauma et Réintégration

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Après avoir suivi 3 séances de PTR, mon mari (victime d’abus sexuels) raconte ….

 

Bonsoir,

D’abord plantons le décor.

La Hulpe est une petite ville à une dizaine de km au sud-est de Bruxelles dans une banlieue francophone très boisée, sans grand ensemble apparent, et pour les amateurs d’histoire à 6 km de Waterloo.

La séance se passe chez le thérapeute, dans sa maison, dans laquelle il y a une grande pièce claire qui sert de bureau et de cabinet de consultation et, sans jamais la voir, on sent la famille présente, par les bruits familiers qui habitent toute la maison.

Gérald Brassine vous accueille lui même, sans protocole et de manière décontractée. On est tout de suite mis à l’aise. J’insiste sur ces détails pour les agoraphobes ou les angoissés chroniques…..

 

La thérapie » PTR » : psychothérapie du trauma et réintégration proprement dite

Il est évident que je ne peux faire part ici que de mon expérience et par conséquent de ma consultation mais je pense que dans sa globalité elles se passent relativement toutes de la même façon. Pour les termes médicaux et autres je préfère utiliser les liens qui vous permettrons une approche plus concrète et cela me permettra de ne pas me perdre en explications approximatives et ainsi alléger le texte.

Il faut savoir que j’avais pris trois séances, deux le premier jour, espacées d’une pause de deux heures et une le lendemain. Les séances durent une heure et demie chacune. Donc, je pense qu’il est nécessaire de prendre pleinement conscience que cette thérapie doit être pratiquée sur quelqu’un de « prêt psychologiquement » et qui a un peu travaillé son sujet en amont, car là nous ne sommes plus chez le psy avec qui on peut » jouer » si on n’a pas envie de parler. Là on lâche tout.

Car la première séance est essentiellement basée sur le « pourquoi on est là » et sur son histoire perso pour permettre au thérapeute de trouver « la porte d’entrée ». Cela peut durer un certain temps. Pour ma part la quasi intégralité de la première séance.

 

La thérapie « PTR »

C’est une thérapie douce basée sur l’état modifié de la conscience (auto hypnose, sans jamais perte du contrôle de soi) pour amener le cerveau « reptilien«  à prendre le dessus sur le cerveau « analytique » et ainsi faire ressortir toutes les émotions enfouies au plus profond de soi (angoisse, peur ,haine, colère etc.) et ainsi pouvoir les affronter, les voir et en finir une fois pour toutes mais sans jamais se sentir mal et si c’est le cas, le thérapeute nous guide vers une autre route pour les ré affronter différemment.

La deuxième et la troisième séance ne sont que la continuité du travail effectué une fois que le thérapeute trouve « l’entrée ». Et puis on cherche aussi dans tous les coins s’il n’y a pas d’autres peurs à balayer, car un trauma agit comme un « mille feuille », couche après couche et cela peut nous éloigner de ce que l’on croyait être la raison de notre venue.

 

Si je pouvais résumer en image

Un voyage régressif et éveillé vers le passé pour retrouver les sources du « mal » mais avec tout le confort possible et sans que jamais « le mal » ne puisse de nouveau nous atteindre. Détruire ce « mal » avec toutes les armes adéquates et repartir vers le présent avec la satisfaction d’avoir enfin compris d’en avoir fini avec le problème et de repartir avec sa solution.

Je pense que cette thérapie est complémentaire d’une analyse psy, voire même un condensé d’analyse.

Bien sur ce n’est pas non plus la grotte de Lourdes. Vous ne sortirez pas de là entouré de biches et d’oiseaux et vous n’embrasserez pas non plus tous les inconnus que vous croiserez dans la rue en leur disant: « je t’aime et je te pardonne « . Trois, quatre séances ou plus peuvent être nécessaires, mais en ce qui me concerne, j’ai fait plus de progrès en trois séances d’PDTR qu’en cinq ans d’analyse. Est-ce que je vais mieux ? Oui, indéniablement. Est-ce que je suis guéri, si tant est qu’on puisse guérir ? Je ne sais pas. Pas assez de recul. J’aimerai deux séances supplémentaires, dans six mois, dans un an …

Il est bien entendu que mes ressentis ne sont dictés que par la volonté de vous faire part d’une expérience. Je ne suis en « cheville » avec personne. Ceux qui me connaissent peuvent témoigner de mon scepticisme et de ma prudence en ce qui concerne les thérapies. Par exemple, je n’essaierai pas l’EMDR, les thérapies comportementales et cognitives. J’attendrai un peu…

M. Brassine ne m’a rien demandé. Je ne touche rien. Mais je trouve que cela serait dommage de ne pas essayer sa thérapie. Celle-ci a l’avantage d’être très courte, ouverte. On vient, on paye, on s’en va et pas sectaire, la porte est toujours ouverte et en plus j’ai découvert une belle ville, Bruxelles. Et puis, j’avais une arme absolue avec moi, Fleur Bleue (ma femme), toujours discrète mais oh combien présente et indispensable à ma thérapie et au reste de ma vie d’ailleurs.

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