Gérald Brassine, publié en Novembre 2019 dans la revue HYPNOSE & THERAPIES BREVES n° 55
Une bonne compréhension de l’hypnose est centrale pour saisir les mécanismes hypnotiques qui sont à l’œuvre dans la création des États, tellement douloureux, de Stress Post Traumatiques (ESPT).
Si la nécessité du recours à un état modifié de conscience (ou hypnose) est en passe d’être reconnue comme indispensable pour le travail en thérapie du trauma, un pas de géant reste à faire pour beaucoup de thérapeutes qui ne savent pas encore réutiliser les propriétés protectrices des réactions hypnotiques à l’œuvre au moment d’un trauma.
Pour cela, il faut oser s’approprier une conception paradoxale : utiliser ce qui est devenu un symptôme, l’augmenter…pour mieux s’en débarrasser !
C’est ce que propose la Psychothérapie du Trauma Réassociative (PTR).
L’utilisation bénéfique des phénomènes dissociatifs est réalisée dans le cadre d’une Hypnose Conversationnelle Stratégique, douce, respectueuse et protectrice pour le patient. Une panoplie d’outils thérapeutiques inventifs, et même souvent rigolos, pour la résolution rapide des États de Stress Post Traumatiques, mêmes les plus graves, est offerte aux victimes qui, bien informées, s’en servent avec la justesse que réclame leur inconscient.
Atteindre l’inscription du trauma sur nos « plaques sensibles », grâce à l’hypnose
Lors d’un choc émotionnel, ou d’une douleur physique intense, nous sommes violemment et immédiatement plongés en état de transe ou hypnose : les émotions nous submergent ou disparaissent, toutes nos perceptions sont en état d’alerte ou bloquées, notre état de conscience est modifié.
A ce moment précis, le trauma s’inscrit en nous, « sur nos plaques sensibles » et se répercutera dans toute notre vie.
Pour réparer les dommages faits dans l’intériorité de notre personnalité, il faudra ré-accéder à « nos plaques sensibles ». Le meilleur moyen sera de réutiliser l’hypnose… Cette mal nommée, galvaudée, trop souvent mal comprise…
Si l’entrée en état d’hypnose peut se faire lors d’une expérience pénible, elle peut aussi se faire dans la douceur. Elle nous est à tous familière. C’est cet état de conscience intérieure amplifié, atteint très simplement quand nous utilisons notre mémoire, notre imaginaire ou quand nous sommes dans des émotions positives : amoureux, créatifs, sportifs… nous présentons tous, et souvent, les caractéristiques de l’état d’hypnose !
En réalité les mécanismes en présence au moment d’un trauma sont simples à comprendre. Peu ou prou, nous les avons tous expérimentés, que ce soit en situation de grand stress, de menace grave pour notre vie ou celle d’un proche, au moment de l’annonce d’une mauvaise nouvelle, etc.
Lors d’un choc émotionnel intense, quand nous sommes plongés dans la peur, notre cerveau, magnifiquement équipé, nous protège immédiatement au moyen de phénomènes hypnotiques puissants :
Essai de liste, non exhaustive, des phénomènes hypnotiques protecteurs lors du trauma et dans sa suite
« L’anesthésie physique » permet de ne pas ressentir les coups, de se sortir de la voiture accidentée malgré les blessures, protège sur le champ de bataille, etc.
« La dissociation » (se ressentir comme étant en dehors de son corps): permet de s’extraire mentalement d’une situation dont on ne peut s’échapper (en cas de violence domestique ou autre). On peut avoir l’impression d’être à côté de soi-même, d’être comme collé au plafond (lors d’un viol par exemple), d’être ailleurs, etc.
« La dépersonnalisation » donne la sensation que les évènements sont vécus par quelqu’un d’autre, « c’est un autre qui joue dans ce film »…
« L’anesthésie émotionnelle » et les nombreuses autres formes de distorsions émotionnelles, permettent de ne plus ressentir d’émotions ou bien qu’elles soient comme « décalées ». Elles provoquent des éclats de rire incongrus dans une situation dramatique ou, tout aussi curieusement, font tomber follement amoureux d’un agresseur, lors d’une séquestration, d’un braquage (Syndrome de Stockholm), etc.
Des variantes peuvent apparaitre dans ce cortège de phénomènes hypnotiques :
« La sensation de disparaître », « d’être comme mort »
« Être totalement concentré sur un point », « j’étais ce point » dans le papier peint, j’étais dans cette fissure du mur…
Être, comme « mis sur pause, dans une couleur », dans un arrêt perceptif total: « tout » est devenu blanc, ou bleu, etc.
« La catalepsie* », permet de ne plus bouger, de réprimer tout cri et de ne pas se faire remarquer par un agresseur, de laisser passer un danger…
Par contre, cette paralysie, l’impossibilité d’appeler à l’aide, de se débattre, (etc.) sont souvent à la base des sentiments de culpabilité et de honte créés par la réalité bien concrète de n’avoir rien fait, d’être resté sans rien tenter.
*Appelée aussi la pétrification ou sidération
Les « distorsions du temps » permettent de percevoir un événement comme ayant duré un temps éclair ou de profiter de l’élasticité du temps et des déformations perceptives qui en découlent : « tout s’est ralenti, j’ai vu le coup arriver et j’ai pu réagir comme jamais! » « le temps s’est arrêté et j’ai tout vu dans les moindres détails ».
« L’hébétude » permet, en « étant bête », de ne pas comprendre et de ne pas devoir intégrer une réalité ou un événement inacceptable.
Le fait de « ne plus pouvoir penser du tout » est une des variantes de la distorsion cognitive d’hébétude.
La sensation d’irréalité « ce n’est pas réel » permet elle aussi de ne pas intégrer les faits dans son mode de compréhension du monde
« La sensation d’inventer » ce que l’on vit (ou a vécu), autre déclinaison de l’hébétude, à mi-chemin du phénomène d’amnésie.
« L’amnésie » : on ne peut l’oublier dans cette liste! Elle protège de l’inacceptable.
A noter que ces deux derniers phénomènes s’installent immédiatement ou quelques temps après l’incident traumatique.
Et « last but not least » :
« La psychosomatique », phénomène hypnotique transformant les souffrances émotionnelles insoutenables en douleurs physiques plus acceptables.
Ce phénomène particulier gagne à être reconnu et surtout utilisé en thérapie comme un phénomène hypnotique à part entière.
Depuis une quinzaine d’années, cette acceptation, propre à l’IMHEB, de la psychosomatique en tant que phénomène hypnotique protecteur, permet aux thérapeutes une grande efficacité dans le traitement de nombre de maladies (ulcères, béances du cardia, hernies hiatales, colons irritables, plusieurs polyarthrites, certaines maladies dermatologiques, fibromyalgies, pudendalgies, etc.) lorsqu’elles sont d’origines psychosomatiques, émotionnelles.
Tous les phénomènes hypnotiques énumérés ci-dessus, sont autant de protections (passives) qui, en cas d’accident traumatique, se combinent de façons différentes et propres à chacun des sept milliards d’individus que compte cette planète.
Incrustation non désirable et symptomatique des phénomènes hypnotiques
Le problème avec les phénomènes hypnotiques dissociatifs (et de distorsion de la perception), c’est qu’une fois l’incident traumatique terminé, ils ont tendance à devenir chroniques « à bas bruit » et à s’intensifier chaque fois que se présente une situation rappelant l’incident traumatique. Ces phénomènes dissociatifs deviennent alors symptômes :
Un bruit d’explosion pourra remettre la personne qui a survécu à une fusillade, par exemple, dans une paralysie, doublée d’une anesthésie émotionnelle et déclenchera de violents maux de tête.
Il arrivera éventuellement à la personne autrefois violée ou abusée, de se retrouver anesthésiée physiquement et émotionnellement dans les bras de la personne qu’elle a pourtant aujourd’hui choisie; ou de se sentir comme collée au plafond. Parfois, le visage de l’agresseur du passé surgit et se juxtapose au visage de la personne aimée; ou son odeur…
La conduite d’une voiture devient impossible au survivant d’un accident grave, à cause de l’angoisse ou de la terreur créées par ces phénomènes, associées ou non à des manifestations physiques, des vomissements, par exemple.
C’est au thérapeute de les débusquer
Les combinaisons possibles de phénomènes hypnotiques changeants et surprenants, voire terrorisants, sont illimitées.
L’étrangeté de certains phénomènes, comme les hallucinations, peut faire craindre à la personne victime d’état de stress post traumatique qu’elle soit devenue folle. Parfois, ces phénomènes sont tels qu’ils peuvent même faire penser à un médecin, un psychologue, etc., non averti qu’il se trouve face à une personne psychotique. Certaines victimes de trauma se voient prescrire des médicaments antipsychotiques…ce qui confirme, à tort, leurs pires craintes.
Elles éviteront la plupart du temps de parler des phénomènes troublants et perturbants qui les assaillent, même à leur thérapeute, de peur d’être jugées…
A qui sait les voir, les phénomènes hypnotiques apparaissent toujours lors de la simple prise d’informations en thérapie. Malheureusement ils passent trop souvent inaperçus…ou tout au contraire effraient, parce qu’ils ne sont pas reconnus pour ce qu’ils sont, c’est à dire des protections… ou bien leur mode d’emploi n’est tout simplement pas connu par les thérapeutes inexpérimentés dans leur délicate et pourtant salvatrice utilisation.
Parler du trauma ne suffit pas, c’est même néfaste
Et, NON, malheureusement, ces symptômes ne s’apaisent pas avec le temps !
Ils sont résistants aux thérapies conventionnelles. Celles qui n’utilisent que la parole ont même la fâcheuse tendance à accentuer gravement les souffrances, par ce qu’on appelle « la victimisation secondaire ». Faire parler de leur trauma les personnes qui en ont vécu, c’est le leur faire « revivre à vif ». Quand elles se le remémorent, elles sont toujours replongées dans l’émotion, la pétrification, la dissociation (etc.) telles qu’elles l’étaient au moment du trauma. Ces personnes retournent immédiatement en état de transe. Championnes, bien malgré elles, d’une hypnose à la dure !
Oser utiliser les phénomènes hypnotiques, même et surtout, quand ils sont devenus symptômes
Utiliser les phénomènes hypnotiques dissociatifs devenus symptômes ne va pas de soi.
Leur apparence est déroutante voire effrayante.
Cependant, pour un thérapeute habitué aux concepts paradoxaux de l’école de Palo Alto, l’intérêt d’augmenter ces phénomènes hypnotiques et d’utiliser leur propriétés dissociatives protectrices, pour traiter le trauma, se révèle vite être une évidence.
Un patient qui apprend, avec son thérapeute, à maitriser et à augmenter la dissociation pendant la pratique de l’hypnose est un patient protégé !
Les thérapeutes, si ils veulent être rapidement efficaces, doivent être capables de dépasser leur première impression: c’est de cette manière qu’ils seront doux et respectueux du besoin de protection du patient… à tout instant !
Les phénomènes hypnotiques dissociatifs qui viennent spécifiquement à notre aide au moment du trauma
sont mobilisables et réutilisables en tant que puissantes protections en thérapie.
Afin de bien le garder à l’esprit, nous avons choisi de les appeler :
« PROTECTIONS DISSOCIATIVES »
Les Protections Dissociatives sont des anesthésiants
Pour que le patient souffre le moins possible, les transformations de souvenirs traumatiques et de leurs effets corporels (psychosomatiques) se font toujours, selon le modèle IMHEB, au moyen des PROTECTIONS DISSOCIATIVES.
Comme le chirurgien a besoin des anesthésiants pour travailler, le thérapeute en PTR a besoin d’elles pour aider le patient à opérer son travail dans le trauma.
Le patient comprend étonnamment vite et vérifie tout de suite l’utilité de l’entrainement particulier aux Protections Dissociatives qui est fait en PTR. Il s’en amuse rapidement.
C’est grâce à elles que les changements sont rapides parce que, précisément, ils s’effectuent en contrôlant la douleur et en maîtrisant maintenant les phénomènes hypnotiques subis jusque là.
C’est aussi grâce aux Protections Dissociatives que la désensibilisation du trauma se fait bien souvent dans le rire.
Une hypnose conversationnelle active avec un patient responsabilisé et collaborant à une « thérapie sur mesure »
Le patient est en permanence dans un état modifié de conscience dans lequel il parle, refuse ou accepte les propositions qui lui sont faites par le thérapeute qui lui, de son côté, tient compte des remarques et refus du patient et s’y adapte à tout instant.
La participation active et responsable du patient dans la création de son état d’hypnose, de la transformation de ses souvenirs et sensations corporelles fait que, pendant ce travail conjoint où chacun a sa part à fournir, le patient reprend avec bonheur le contrôle sur lui même, sur ses émotions et sensations.
Que ce soit suite à un trauma unique, ou dans le cas typique de la femme maltraitée par un pervers narcissique, ou dans celui de l’enfant qui a vécu des années dans une ambiance de conflits et de violences conjugales ou familiales, patient et thérapeute réveillent ensemble les compétences et ressources propres du patient qui avaient été oblitérées, oubliées, depuis l’agression ou les agressions endurées, et ce, parfois de manière répétées durant des années…
Bien appréhender le rôle des réactions hypnotiques à l’œuvre au moment d’un trauma, permet de faire apparaître et de mettre en lumière l’absolue nécessité de réutiliser leurs propriétés protectrices en thérapie.
Dans le cadre d’une hypnose conversationnelle active, elles permettent de travailler confortablement au cœur et dans le vif du trauma, de le désensibiliser avec tout le confort possible et de sortir rapidement des effets tragiques des ESPT.
Illustration
« Le Bleu »
Une jeune femme, trentenaire, victime d’un viol particulièrement crapuleux (certains le sont-ils moins que d’autres d’ailleurs ?), vient en consultation, complètement cassée.
Elle se souvient et parle peu de l’agression qui a eu lieu quatre ans plus tôt, alors qu’elle rentrait d’une joyeuse soirée bien arrosée. Poussée dans le hall d’entrée de l’auberge de jeunesse, où elle s’apprêtait à entrer, elle sera rouée de coups. Alors qu’elle tente de se défendre, son agresseur lui frappe à plusieurs reprises la tête contre une marche d’escalier, puis l’étrangle jusqu’à ce qu’elle sombre dans l’inconscience. Elle ne réalisera avoir été violée que lorsqu’elle reprendra conscience. Des blessures internes importantes nécessiteront plusieurs chirurgies.
Elle décrit des années d’errances thérapeutiques, de phobies, terreurs nocturnes, de perte d’estime de soi (elle si forte jusque là), de douleurs mnésiques…
Le travail commence rapidement par une induction utilisationnelle où elle se retrouve dans un grand lit douillet, confortablement lovée dans les bras de son amoureux.
A partir de cet endroit et moment agréable qu’elle s’approprie, le thérapeute l’entraîne aux quelques Phénomènes hypnotiques les plus habituellement développés et utiles pour revisiter, transformer et désensibiliser les souvenirs traumatiques: dissociation, dépersonnalisation, anesthésies physique et émotionnelle…
Guidée par le thérapeute, cette jeune femme est tout de suite à l’aise avec l’hypnose conversationnelle.
Par contre, dès que l’on commence à évoquer ou s’approcher du souvenir, ses Protections Dissociatives propres, celles-là même qui se sont mises en place lors de l’agression, refont impérativement et logiquement surface. La patiente informe qu’elle a souvent « comme une lumière blanche ou bleue qui arrive et envahit sa tête ». Cela lui arrive depuis le viol, de manière intempestive et lui fait peur car elle a l’impression de ne pas maitriser les choses et ne comprend pas ce qui lui arrive dans ces moments-là.
Le thérapeute lui explique qu’il s’agit d’un assemblage de plusieurs protections hypnotiques par lequel elle ne sent, ne ressent, ne comprend, ni ne perçoit plus rien. De manière didactique, il lui fait expérimenter la maîtrise qu’elle peut avoir sur elles en les faisant varier, augmenter, s’intensifier…
La thérapie continue en faisant des allers retours en alternance entre le Lit, les transformations de l’incident traumatique et « le Blanc » ou « le Bleu ».
« Oui, tout devient blanc, ou parfois bleu…et il n’y a plus rien d’autre qui existe. C’est le point mort, c’est sur Off, mais en fait…c’est agréable »
Le thérapeute l’invite à bien sentir la lumière blanche, à l’intensifier.
Dans un sourire elle dit:
« Waw, c’est encore mieux que le Lit ! C’est comme 100 000 tonnes d’endomorphines: je suis comme agréablement droguée, c’est comme être dans un énorme nuage cotonneux! »
Chaque fois que l’exploration du souvenir s’avère un peu trop abrupte ou longue, la patiente utilise spontanément sa protection personnelle: elle s’autonomise et se sert d’elle-même du « Bleu ». Elle interrompt la conversation hypnotique et impose un arrêt sur mesure visiblement réconfortant.
A l’évidence, elle est heureuse d’enfin utiliser un phénomène qu’elle subissait avec incompréhension et dans la peur jusque là. Elle dit:
« C’est dingue, quand je pense combien de thérapeutes m’ont fait comprendre qu’il n’y aurait rien de possible à faire avec moi parce que j’étais «résistante», résistante à leurs traitements, résistante à leur science… »
Des années que j’ai passées, à aller de psy en psy, pour m’entendre dire que je bloquais toute possibilité de thérapie en me rétractant dans « le Bleu »! Ils me disaient que je devais dépasser cela !
Ils m’ont fait comprendre que j’étais nulle… Alors qu’en fait je ne comprenais juste pas ce qui se passait et que moi, tout ce que je désirais c’était pouvoir aller mieux.
C’est fou: alors que j’avais développé une super compétence, ils m’accusaient de leur incompétence! Je comprends enfin que mon cerveau me protégeais juste parfaitement, simplement et totalement. J’étais douée…et ils m’ont fait penser que j’étais incompétente!
Ils n’ont pas reconnu la beauté du système de protection que je m’offrais!
Avec vous je le découvre, le reconnais et l’utilise, encore et encore…pour me libérer!
Cette jeune femme avait très simplement et naturellement développé un système de protection: chaque fois qu’un événement lui rappelait de près ou de loin la scène de viol traumatique avec risque de reviviscence, tout se boquait en elle, la mettait hors du temps et de l’espace, dans « le Bleu »…ce qui mit fin à nombre de tentatives thérapeutiques, pour cause de résistance… Avec la PTR, elle a appris, non seulement à maîtriser, mais à augmenter « ce Bleu ». Elle a appris à se mettre en hyper protection bleue pour aller changer « sur les plaques sensibles de sa mémoire », en toute sécurité, les inscriptions traumatiques de son viol.
Ce qui apparaissait comme « une résistance », ne l’a été que jusqu’à ce qu’on ait la bonne idée de s’en servir!
Tout ce travail hypnotique, conjugué avec emploi de contraction du temps, a permis une belle levée d’amnésie sur le déroulement des faits de la nuit de l’agression et une réappropriation de son histoire par la patiente.
La cohérence thérapeutique qui sous tend l’utilisation des Protections Dissociatives l’a autorisée – en dehors de toute panique, avec bonheur et même avec une joie certaine – à aller enfin « régler hypnotiquement son compte » à son agresseur.
Avec le recul et la sécurité offerts par les Protections Dissociatives, elle a pu aussi prendre soin, avec amour, de la jeune femme violentée et en complet désarroi pendant cet événement qu’elle peut maintenant, au besoin, regarder en face, sans souffrir!
Gérald Brassine